La performance sociale et environnementale prend de plus en plus d’ampleur au sein des organisations sportives et des évènements sportifs en général. Kathy Babiak a cherché à mettre en perspective cette relation entre la performance RSE et l’évènement sportif le plus médiatisé en USA, le Superbowl.
Le concept de la RSE des indicateurs de performance non-financiers commence ainsi peu à peu à intégrer le milieu sportif. De nombreux auteurs se sont intéressés à ce sujet notamment Babiak qui expliquent que les investissements réalisés par le comité du Superbowl ont changé de nature : les dons caritatifs sont aujourd’hui devenus des investissements et placements stratégiques qui améliorent la performance de l’organisation => les dons sont ainsi intégrés aux activités opérationnelles.
Pourquoi ces dons sont devenus « stratégiques » ?
S’engager dans la RSE soutient les structures sportives de plusieurs façons :
- Se différencier des concurrents
- Construire un lien privilégié avec les consommateurs
- Améliorer la satisfaction et la loyauté des employés
- Meilleure tolérance des consommateurs face à une éventuelle montée des prix
- Développer une forte image de marque
La conséquence principale : implication des organisations sportives dans les activités associatives. Aujourd’hui tous les clubs ont crée une fondation à travers laquelle ils effectuent de nombreux dons pour pouvoir créer une « communauté ». L’idée est de pouvoir fidéliser les fans (consommateurs) pour avoir un pouvoir de négociation avec les actionnaires.
Exemples :
- le NBA Read to achieve program
- le comité du superbowl a crée un site web « As part of each Superbowl’s community investment, the nfl works.. and community rebuilding »
ð en naviguant sur le site, on voit bien que la NFL a totalement intégré le concept de la perforamnce RSE. Paul tagliabue , le commissionnaire de la NFL, a dit « the superbowl may last just four hours, but its legacy lasts forever in the host city ». (voir page 2 exemple de programmes et d’activités).
Conclusion :
De nos jours, les organisations n’ont plus le choix de s’intéresser à leur performance sociale et environnementale car elle est et sera de plus en plus importante au vu des retombées sur les activités opérationnelles de ces organisations.
Très intéressant de voir que les organisations sportives prennent leurs responsabilités. Ces entités jouent un rôle significatif dans notre société, souvent auprès des jeunes, et il est primordial qu’ils s’impliquent afin de faire « a better tomorrow, today ». Par contre, il suffit de taper cette phrase symbolique dans Google pour voir ressortir 252 millions de résultats, de tous les horizons possibles et imaginables…
RépondreSupprimerJe me ferai l’avocat du diable…
La performance sociale et environnementale décrite ici semble plus orientée vers la fidélisation de la clientèle que l’impact réel des initiatives dont il est question. En voulant développer « une meilleure tolérance des consommateurs face à une éventuelle montée des prix », n’est-ce pas une simple stratégie marketing comme tant d’autres? Tout ce qu’elle a de potentiellement vert est la couleur des dollars qui s’entasse à chaque montée des prix…
Pensez-vous qu’il soit éthiquement responsable d’utiliser le voile de l'implication sociale et environnementale comme outil de vente?
Bonjour Benoît, il est vrai que d'emblée on a l'impression que les organisations sportives organisent ces évènements non pas par éthiques mais plus pour des fins "marketing".
SupprimerJe pense personnelement que ce sont des investissements "hybrides": ce que je veux dire c'est que ce type d'investissements ne peuvent pas étre seulement dans un but éthique. C'est aussi un investissement qui devrait génèrer de la richesse. Le tout est ainsi de trouver un bon compromis : responsabilité sociale / aspect marketing.
Cet article est bien intéressant! Je me dirige un peu dans la même lignée que Benoît. Je ne soupçonnais pas du tout que l'évènement supportait les causes sociales de la sorte. En effet, ils ont fort à gagner: renforcit l'image de marque et augmente la fidélité des consommateurs. De plus, il a fort à parier qu'il existe des avantages fiscaux importants à faire des dons de charités de la sorte. Toutefois, sur le plan environnmental... Pausent-il des actions concrètes? Ont-ils réellement des indicateurs de performance reliés à l'environnement? De plus, je me pause également la question suivante: lorsque l'ensemble des clubs sportifs auront adopté une stratégie similaire afin d'augmenter le rendement de leur organisation, est ce que ces indicateurs socialement responsables demeureront alors que l'avantage concurrentiel à y gagner ne sera plus aussi important? Je pense qu'ils risquent de demeurer puisque selon votre article, ces indicateurs sont bien implantés dans la structure de l'entreprise, toutefois, l'importance qu'on leur accorde se verra peut-être diminuée. Les critères qui risquent de demeurer au premier plan sont probablement ceux qui génèrent également une augmentation de l'efficacité.
RépondreSupprimerConcernant ton interrogation concernant l'aspect environnemental, il se trouve que les organisations sportives sont plus concentrées sur l'aspect social étant donné qu'ils rassemblent une communauté (tout le monde supporte le même club)et qu'ils sont ainsi plus à même d'avoir un impact social.
SupprimerJe suis tout à fait d'accord avec ton analyse: si ces pratiques sociales se génèralisent à tous les clubs, on va chercher à "garder" les pratiques qui sont efficaces ( c'est à dire où il y a un bon compromis impact social/richesse générée).