Le football ou le
« soccer » est sans contredits le sport le plus populaire au monde.
Plus de 264 millions de personnes pratiquent ce sport. L’industrie du football
représente des centaines de milliards de dollars. Cependant, cette industrie traverse
une crise importante. Il en est ainsi chez nos voisins du vieux continent. Le
monde de la gestion des équipes du football européen est réellement sur le bord
de la ruine. Comme le journaliste Jérôme Jessel le mentionnait le 5 février
dernièrement dans sont article, « Les
chiffres sont très éloquents les 732 clubs européens de première division affichent une dette
globale de près de 15 milliards d’euros »[i]. L’auteur
mentionne de plus que le club considéré comme le plus prospère au monde, le Manchester
United, aurait perdu sa note « AAA » acculant une perte
de 900 millions d’euros. La situation est donc très précaire chez les clubs de
football européen où plusieurs clubs accumulent des pertes importantes.
D’ailleurs, certains clubs ont été fermés dernièrement ne trouvant plus de
solution au problème financier.
![]() |
Cristiano Ronaldo |
La flambée
de la masse salariale a créé un autre problème très important. Jérôme Jessel
affirme que les clubs sportifs ont pu s’endetter autant en utilisation la
manipulation financière des états financiers. Les clubs en signant de gros
contrats gonflent artificiellement leurs actifs, car oui les joueurs figurent
comme actifs financiers. Avec la folie des salaires dès dernières années, les
bilans des équipes sportives se sont retrouvés gonflés artificiellement
affichant ainsi un actif important alors que la valeur était très subjective.
Finalement,
le dernier élément qui a été important dans l’équation dangereuse de
l’industrie a été les investisseurs sans logique de rentabilité provenant de
pays étrangers [iv]. Ses investisseurs sans logique financière ont
injecté des sommes colossales d’argent qui ont eu pour effet de créer une
sorte de bulle spéculative. Prenons l’exemple du milliardaire du Roman
Abramovitch qui a acheté L’équipe de foot Chelsea et a investi environ 650
millions d’euros[v].
Solutions à
ce problème? Le président de l’UEFA (Union des associations européennes de
football), Michel Platini a promis en 2007 de créer une instance de régulation
à l’image de la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), qui aurait
pour rôle de jouer les gendarmes financiers[vi]. Ce projet se nomme le « fair-play
financier ». Ce changement pourrait entrer en vigueur dès 2015.
Personnellement, nous trouvons que ce projet est trop peu trop tard. Les clubs
sont réellement en mauvaise situation financière. Le mal est déjà fait. Un
plafond de masse salariale comme nous le trouvons dans la ligue nationale de
hockey (NHL) serait-il une solution ?
Nous croyons donc que la UEFA devrait sérieusement prendre exemple du modèle d’affaire de la NHL
afin d’éviter la crise financière généralisée de la ligue.
Voici une vidéo très intéressante qui vous aidera à mieux comprendre les nombreux enjeux de l’industrie. Dans ce reportage, on explique en profondeur le milieu dans lequel les équipes de football européennes vivent. Dans cette vidéo réalisée par le canal XERFI, le stratégiste Bastien Drut nous plonge dans cette industrie qui est à la dérive financière.
Ces résultats sont très pertinents. Moi-même étant un grand fan de football européen, je m’étais déjà posé la question quant à la rentabilité des équipes et des différentes ligue d’Europe. Je suis en partie d’accord avec les solutions que vous apporté pour remédier aux problèmes financiers qu’éprouvent les différentes ligue de l’UEFA. Je crois que les investisseurs dont vous parlez (sans logiques) peuvent faire partie de la solution aux problèmes de l’UEFA. Ils permettent à plusieurs équipes de convertir leurs dettes en capitaux propres en achetant les actions de ces équipes par l’intermédiaire de différentes compagnies. Mon opinion est que sans ces personnes le sport tel qu’on le connait aujourd’hui n’existerait pas. Le Fair-Play viendra inévitablement en aide à certaine puisqu’il a pour but ultime d’arrêter ‘’l’hémorragie’’.
RépondreSupprimerComme vous l’avez dit, en Europe comme en Amérique, les salaires des athlètes dominants ont augmenté en flèche dans les dernières décennies. Cependant sans ces joueurs spectaculaires l’attraction et l’engouement pour des sports tels que le soccer, le hockey et le football américain ne serait pas pareil. Je crois également que l’établissement d’un plafond salarial permettre à certaine équipe de mieux compétitionner autant sur le plan financier que sur le terrain. Savez-vous si cette option est réellement considérer par l’UEFA?
Je m’interroge également en ce qui a trait aux revenus de ces équipes. Une grande proportion de ceux-ci provient de la vente de billets. Cependant, il ne faut pas oublier que les droits de télévisions amènent beaucoup d’argent à ces équipes. Savez-vous comment l’UEFA effectue le partage de ces droits entre les équipes? Les équipes de dernière position sont souvent celles qui éprouvent le plus de difficultés et ce même si la ventes est excellente. Croyez-vous qu’un partage des bénéfices comme il se fait couramment dans la LNH permettrait à ces équipes de survivre et par le fait même améliorerait les performances financières des différentes ligues?
Merci
Charles Tanguay
Merci de tes commentaires Charles. Tes questions soulevées sont très intéressantes. Comme tu la mentionné, le succès de la ligue européenne repose sur les joueurs vedettes. Pour une équipe avoir de meilleurs joueurs permet à l’équipe de ce rendre plus loin dans les séries et ainsi faire plus de revenues. Les équipes sont donc prêtes à payer très cher pour un joueur vedette comme nous l’avons vue avec Cristiano Ronaldo. Cette réflexion a fait apparaître une hausse importante des salaires. De plus, la hausse des salaires est aussi due au comportement des investisseurs sans logique. Ses investisseurs ayant beaucoup de capitaux ont signé des contrats faramineux à certains joueurs afin d’avoir une meilleure équipe. Résultats, la masse salariale générale a fortement augmenté. Ses investisseurs ont donc été responsables en partie de la situation actuelle des équipes. Je ne crois pas qu’ils soient la solution aux problèmes actuels de la ligue. Il est certain que certains de ses investisseurs peuvent aider des équipes à convertir leurs dettes en capitaux propres, mais le problème est plus important que cela. La ligue doit réellement se pencher sur des solutions plus radicales comme implanter un plafond salarial pour les différentes ligues. Présentement, ce choix n’est pas considéré par l’UEFA, car elle pense que cela n’est pas possible vu la disparité qui existe entre les clubs.
RépondreSupprimerConcernant la répartition des revenues généré par les équipes, il n’y pas d’uniformité dans les ligues. Les grandes équipes et les petites équipes ont une répartition bien différente. Chez les grandes équipes, il y a trois principales sources de revenues; la vente de billets, les droits télévisés et les revenues commerciales. Chez les 20 premiers clubs, la répartition n’est réellement pas uniforme. Dans le rapport réalisé par Deloitte on observe la répartition des revenues entre ses clubs. En général, la plus grande source de revenue provient des droits de télévisés, mais cela n’est pas applicable dans tous les cas"1".
Concernant la répartition des revenus des droits des télédiffusions, la ligue répartit les revenus entre les 32 équipes de la ligue des champions. Une partie des revenues sont redistribuées en fonction de la valeur proportionnelle du marché national de télévision. De plus, les revenues sont redistribuées en fonction du nombre de matchs joué par l’équipe "2".
Finalement, je ne crois pas le système de distribution des revenues que nous voyons dans la NHL serait applicable à l’UEFA. Les deux regroupements sont très différents. Un est fermé (NHL) et l’un est ouvert (UEFA). Dans le système de La NHL, les clubs sont des entreprises franchisées où il y a plusieurs règles et où le but est de maximiser les revenus collectifs des équipes . Dans ce système le nombre d’équipe est contrôlé, il s’agit presque d’un genre de cartel. Dans le système de l’UEFA, le nombre de clubs varie d’une saison à l’autre. Le parcours du club sportif est déterminé par les performances sportives de l’équipe. Plus une équipe gagne plus elle ira loin dans les séries. Bref, la compétition sportive l’emporte dans la ligue ouverte sur la concurrence économique, laquelle domine en ligue fermée. Pour ses raisons, il est donc inconcevable de voir un système de rétribution comme celui de la NHL s’implanter dans l’UEFA.
1:http://www.storyfoot.com/UKDeloitteFML2009.pdf
2:http://fr.uefa.com/uefa/management/finance/news/newsid=1661085.html
Merci de m'avoir éclairé à ce sujet
RépondreSupprimercordialement
Charles