Une des dimensions importantes dans le sport professionnel et
particulièrement en Amérique du nord est la gestion de la masse salariale. Ce
sujet est toujours délicat quand vient le temps de renouveler une nouvelle
convention collective et est souvent la source de conflit numéro 1. Comme il en
a été discuté dans un post précédent, l’objectif de la masse salariale est de
réduire la disparité qu’il peut exister entre les équipes d’une ligue, afin d’égaliser
les chances et de donner un meilleur spectacle aux amateurs.
Cette facette de la gestion du sport est à mon avis très
intéressante et les amateurs se doivent d’être renseigné et comprendre son
fonctionnement. Dans une ligue sans plafond salarial une équipe peut dépenser
autant qu’elle veut pour acquérir les meilleurs joueurs et ainsi améliorer et
facilité sa performance sur le terrain. Cependant, avec un tel plafond, l’habileté
de négociation du directeur générale et sa vision viennent grandement influencer
les performances futures de son équipe et limiter ses gestes. C’est pourquoi
nous voyons de moins en moins de transactions dans les ligues utilisant un
plafond salarial et chaque contrat offert, chaque transaction, chaque rappel de
joueurs doit être méticuleusement calculé. Pour vous expliquer le
fonctionnement je prendrai l’exemple de la ligue nationale de hockey.
Dans une ligue utilisant un tel système, un plancher et un
plafond salarial sont décidé pour à chaque convention collective. Les équipes n’ont
donc pas droit d’être sous ou au-dessus du plafond pour chaque match qui est
joué. Le plafond salarial est déterminé en fonction des revenus de la ligue l’année
précédente. Par exemple, pour la convention qui vient de se terminer, le plafond
salarial représentait 54% si les revenus totaux de la ligue étaient en dessous
de 2,2 milliards, 55% entre 2,2 et 2,4 milliards et ainsi de suite...Le tout
bien sûr divisé par le nombre d’équipes totales, ce qui donnait environ 44
millions par équipe.
Le 1er juillet prochain, toutes les équipes ont
le droit d’offrir de nouveaux contrats aux joueurs qui deviendront autonome. C’est-à-dire
aux joueurs dont leur contrat sera venu à échéance. Les nouveaux contrats que
ces joueurs signeront pourront comprendre un nombre d’année, un salaire définit
pour chacune des saisons, des bonis de performances, des années d’options etc...
Le salaire qui comptera sur la masse salariale de l’équipe pour chaque saison
sera la moyenne du total possible du montant du contrat. Donc, tous les
montants des bonis qu’ils soient gagnés ou non, le montant de l’année d’option,
de la clause d’annulation de cette année etc…
D’autres exceptions composent le calcul du plafond salarial :
comme le rachat de contrat d’un joueur de plus de 35 ans, le dépassement du plafond pour un joueur blessé
à long terme, les bonis pour un joueurs revenant d’une blessure sérieuse etc…