Structurés juridiquement en SA ou plus rarement en SEM, les clubs sportifs professionnels (CSP) sont des entreprises commerciales qui visent à maximiser leur chiffre d’affaires et leur part de marché à des fins de bénéfices. Cette éthique du gain qui les anime est souvent brouillée par l’aspect associatif du club avant sa professionnalisation, ou par la confusion faite par les publics entre les sections « amateurs » et la section professionnelle.
Cet article a pour but de comprendre pourquoi les responsables administratifs et financiers de ces clubs mettent en place des outils de prévision et de contrôle.
Hypothèse :
La mise en place et l’utilisation d’outils de contrôle de gestion dans les organisations est un processus dynamique influencé par les compétences organisationnelles et les relations inter-organisationnelles.
Si on prend l’exemple de 3 clubs dans 3 sports différents :
Soccer : Club du Real de Madrid (club de soccer espagnol de première division) – Club 1
Rugby : club de rugby de la Rochelle (club de rugby français de seconde division) – Club 2
Volley : club de volley de Tarbes (club de volley français –amateur)- Club 3
Si l’on s’intéresse au management de ces 3 différents clubs, on va remarquer que :
- Une première situation émerge où certains clubs se contentent d’être en stricte conformité avec la réglementation en vigueur en y voyant surtout une prescription à laquelle on doit se conformer sous peine de sanction. Il s’agit du club de volley- Club 3. Cela peut s’expliquer par le statut de bénévole du responsable des finances du club qui ne comprend pas le sens d’une telle régulation sans doute par un manque de culture de gestion budgétaire. On peut parler de contrôle de conformité externe.
- Une dernière situation semble être celle où des clubs vont bien au-delà des documents exigés par la réglementation et pilotent le club notamment par des outils comme les tableaux de bord (c’est le cas du Club 1) et portent autant d’attention à des indicateurs financiers que physiques (comme le nombre de spectateurs ou de visites sur le site Internet). Dans ces CSP, l’expérience de chef d’entreprise de l’un et le vécu riche et diversifié de l’autre (ancien sportif puis entraîneur et manager sportif et enfin DAF) semblent constituer des facteurs qui ont joué en faveur d’une perception positive. Le caractère plus ancien, plus souple et plus pragmatique de l’institution associé aux qualités intrinsèques du responsable financier ont permis de passer d’un contrôle de conformité à un contrôle rationnel voire à un pilotage. Ainsi, le Club 1- le Real de Madrid- dispose d’un staff administratif et financier professionnel pour qui la gestion du club équivaut à la gestion d’un PME avec les mêmes principes.
- Une seconde situation semble émerger (une situation hybride). En effet, les responsables peuvent être en situation d’apprentissage parce que «obligés de s'y mettre» en raison de l’environnement économique. C’est la situation du Club 2 qui devient professionnel et qui doit donc s’adapter à un nouveau milieu où la simple conformité à la réglementation est obsolète. On va ainsi mettre en place des mesures pour contrôler les coûts, mesurer la performance des différents acteurs du club. Pour cela, on va faire appel à des managers ayant l’expérience nécessaire et suffisante pour mettre en place un tel cadre.
Vos exemples sont sur des club européens. Qu'en est-il se la situation canadienne? Utilisent-ils déjà des outils de gestion?
RépondreSupprimerBonjours Maude,
RépondreSupprimerDans l'article, j'ai en effet pris l'exemple de 3 clubs sportifs europpéens dans différents sports l'objectif étant de distinguer des sports sur-représentés avec des clubs phares ( Real de Madrid en soccer) et d'autres clubs dans des sports moins représentés ( club de volley de Tarbes). Le but de l'article est de montrer que le contrôle de gestion est utlisé dans une optique de recherche de la performance, les outils de contrôle de gestion deviennent de réels moyens de pilotage. Mais cette situation peut tout à fait être calqué au Canada.Si l'on prend l'exemple de la LNH qui est un sport sur-représenté, les dirigeants vont mettre en place des outils de gestion tout comme les grands clubs de soccer europpéens. Mais si l'on s'intéresse à un petit club de volley québecois, aucun de ses outils ne sera utilisé. La conclusion de l'article indique bien que plus on sera en présence d'une grosse organisation sportive (quelque soit le pays) plus on sera amené à mettre en place des outils de pilotage pour aider à la gestion.
Génial merci!
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